A vous de deviner ! Non, ce n’est pas une tête d’éléphant fossilisée !

Il s’agit d’une vertèbre de baleine. Le diamètre est d’environ 40 cms.

Vous allez me dire : « mais où as-tu trouvé cela ?? ». En fait, il y a quelques années, une baleine est venue s’échouer sur la plage David. Impossible de la remettre à l’eau (beaucoup trop grosse), la pauvre bête est morte. Certains cabanonniers et habitants du Douar ont alors dû la découper en morceaux pour l’évacuer de la plage et la plupart en ont gardé des « souvenirs » : vertèbre, côtes, … Bref, en allant au douar chercher la délicieuse ricotta de Mohamed, j’aperçois la vertèbre dans un coin. Ni une, ni deux, je lui propose de la prendre. L’étape lavage est assez longue car l’os est poreux. Il faudra ensuite la vernir au vernis marin pour la protéger. En tous les cas, cela fera un très joli petit tabouret !

J’ai adoré ce poème trouvé sur le net !

Le galet

Élie Viné

L'écharpe d'Iris

Hachette 1990

Je serai roulé par la mer
son jouet jusqu'à l'infini
et poli luisant de lumière
j'étincellerai dans la nuit

Un enfant jouant sur la plage
m'emportera comme un joujou
Presse-papiers d'écolier sage
je serai pour lui « le caillou »

Mais je reviendrai
dans ses rêves le hanter de sonorités :
chevaux d'écume sur les grèves
des manades hallucinées

Alors je le verrai sourire
dans la lumière du matin
comme sourit un avenir
dans les songes fous d'un gamin

Je vous avais promis de vous parler plus en détail de l’association Soleils d’Afrique. Voici donc quelques informations complémentaires : il y a quelques mois, une charmante dame, qui m’avait déjà félicitée pour mon travail lors d’une précédente expo à Casa, « craque » pour un cadre en bois flotté au cours d’une autre exposition. La charmante dame et moi sympathisons et commençons une discussion au cours de laquelle elle m’explique son implication dans Soleil d’Afrique. Cette association tente de venir en aide aux personnes et familles subsahariennes réfugiées au Maroc qui ont fui leur pays d’origine en raison de guerres tribales, de situations politiques très instables ou tout simplement de pauvreté extrême. Ces réfugiés se retrouvent donc pour la plupart à Casablanca dans des conditions de vie très difficiles, sans revenus ni statut juridique et bien souvent avec des enfants en bas âge. L’association leur fournit ce qu’elle peut en termes de vêtements, médicaments, nourriture et a même créé une crèche et une école pour les plus petits. Un atelier « travaux manuels » s’adressant plutôt aux femmes a également été mis sur pied pour fabriquer des objets qui seront revendus lors de la brocante annuelle, permettant ainsi à ces femmes d’accéder à quelques revenus.

Justement, à propos de la brocante qui aura lieu d’ici quelque semaines, si vous avez des vieux meubles, livres, objets divers, vêtements, sacs à main que vous n'utilisez plus, contactez Minouche au 05 22 99 46 22 ! Une permanence est effective tous les mardis matins à l'église Notre Dame (angle Zerktouni et 2 mars - Parking disponible). Les revenus de la brocante permettent de faire tourner l’association et donc d’assurer l’accueil de jour de ces populations.

Les médicaments, vêtements et chaussures sont également les bienvenus !

Et encore mieux, si vous avez du temps à donner, Soleils d’Afrique cherche des bénévoles pour donner un coup de main tant pour l’accueil des personnes et des enfants que pour l’animation du centre.

Merci de faire circuler cette info autour de vous et de nous aider à les aider !

A ne rater sous aucun prétexte ce week - end, les grandes marées d'équinoxe !

En dehors des véritables murs d'eau de plusieurs mètres qui se cassent sur la barre rocheuse de Plage David, les laisses de mer permettent de ramasser tout un tas de "déchets de mer" qui viennent de loin et que l'on ne trouve donc qu'à cette occasion : bois flotté, bien sûr (et probablement de grosses pièces intéressantes), flotteurs et filet de pêche (l’année dernière, j’ai même récupéré un filet de pêche en coton, rare !), coquillages de belle taille et introuvables en temps normal, … Bref, tout un tas de « trésors » qui alimentent l’imagination et favorisent la créativité !

Certains se muniront probablement de leurs poêles à frire, en l’occurrence de détecteurs de métaux, à la recherche de bijoux, pièces et autres objets rejetés par la mer à cette occasion puisque le brassage violent dû aux grandes marées fait remonter à la surface des objets enterrés profondément dans le sable ou coincés dans les anfractuosités des rochers.

Bonne balade et bon ramassage !

Entre mille  autres choses, j'ai pu finaliser mon miroir en gros morceaux de bois flotté résolument nature ou résolument baroque, suivant les goûts. Un petit tuto s’impose car, avant de trouver la bonne méthode, il y a eu pas mal d’essais … Tout d’abord, oublions cloutage ou vissage (sauf pour les grosses pièces d’angle, en particulier) qui font éclater le bois dans la plupart des cas. Oublions également les colles à bois, les colles ni clou, ni vis, cela ne tient définitivement pas. Et revenons à mes premiers amours : le pistolet à colle chaude ! Concluant. Ceci dit, ce genre de montage ne peut pas se placer dans une pièce humide (type salle de bain, justement) car la colle chaude n’aime pas l’humidité. On commence donc par trouer la planche de contreplaqué à la mèche à bois pour y glisser les ficelles d’attache. Puis placez sur la planche de contreplaqué les bois d’angle. Ceux – ci peuvent être visés ou cloutés car ils sont en général plus gros que les autres et surtout, ils sont, à ce stade, encore accessibles. Puis, coller le miroir (colle contact spéciale miroirs). Ensuite, disposez les autres bois flotté afin d’essayer de réduire au maximum les interstices qui laissent voir la planche. Vous pouvez retailler les bois au sécateur pour qu’ils s’emboîtent au mieux les uns dans ou sur les autres. Essayer de leur laisser un aspect naturel ou sauvage quand vous les taillez. Si certains bois ont vraiment une forme trop biscornue, trichez un peu en collant directement sur la planche des bois plus plats sur lesquels vous aurez plus de facilité à fixer les bois creux ou biscornus. Les branches tordues sont en général les plus jolies et trouvent donc leur place naturellement sur le dessus des autres bois. Vérifier l’harmonie de l’ensemble. Coller ensuite  au fur et à mesure les bois en vérifiant que la portance soit la plus importante possible pour une meilleure adhérence. N’hésitez pas à être généreux avec la colle en remplissant les interstices. Vous pourrez la masquer ensuite avec des petits morceaux de bois flotté plus légers. Laissez reposer une petite demie – journée ou une nuit puis couper au cutter les résidus de colle et les filaments. Et voilà !

Une autre réalisation a vu le jour suite à un petit quiproquo : en effet, une amie m’appelle dernièrement pour me féliciter  d’une photo pleine page d’un photophore en bois flotté dans un magazine de décoration, persuadée qu’il s’agit d’une de mes productions. Piquée au vif, je demande à Zhom de me rapporter ledit magazine et je commence à analyser la fabrication du photophore, de forme carrée, dont les bois sont cloutés entre eux. Une bougie est placée au centre. Le photophore est suspendu par un jeu de chaînettes noires. C’est un objet intéressant même si le prix me paraît un peu démesuré par rapport au travail fourni. N’ayant jamais réalisé de photophore, je me dis, tiens, pourquoi pas ? Surtout que mon stock de bois flotté est bien fourni. Mais dès le départ, je comprends que quelque chose me gêne : le cloutage des bois. Ils se fendent, éclatent, bref, souffrent … Je reprends l’exercice sur une forme triangulaire et surtout, sans utiliser un clou mais uniquement de la ficelle. Difficile d’envisager un simple collage, surtout que ce type d’objet doit être mis en valeur au mieux en extérieur. Et puis, la bougie seule, simplement posée ne me plaît pas. Une petite verrine de Marrakech dégotée par mon amie Martine y est beaucoup plus à son avantage, tout en mettant en valeur l’ensemble. La verrine tient dans un petit macramé de ficelle qui rejoint les autres ficelles de fixation, le tout tenu par une grosse patelle de plage trouée. Quelques coquillages et couteaux de mer viennent agrémenter l’ensemble, suspendus en dessous du photophore.